Archive for novembre, 2010

29 novembre 2010

Abdel Wright – Quicksand (Sables Mouvants)

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

Merci  à notre camarade Eddie « Triangle Trade » McGreggor pour sa traduction du patwa jamaïcain.

Nous sommes en train de nous enfoncer dans des sables mouvants
Les lois de notre pays sont confiées à des mains glissantes
Tants de gens éduqués, et toujours pas de solution
Nous sommes en train de nous enfoncer dans des sables mouvants

Numéro 1! éradiquer les comissarariats de police
Ce sont les centres de la corruption
Deux! Les politiciens ne comprennent rien
Un sac de promesse, du réconfort pour les naïfs
Trois! Mama ne peut pas payer l’école
Du sang sort de la pierre, l’éducation n’est pas gratuite
Quatre : le jeune du ghetto avec une arme c’est hardcore
Il veut un travail mais il se retrouve aux portes de la prison

Refrain

Numéro 5! Réhabilitation des prisonniers
Les détenus pourraient sortir et changer la nation
Six! Le gouvernement et la politique,
Les gens crient parce qu’il faut réparer la route
Sept! Le tribunal est changeant comme le diable
C’est une injustice totale et la loi n’est pas à la hauteur
Huit ! Le sang déversé atteind un très haut niveau
Ca fait longtemps que les jeunes du ghetto essaient de garder la foi

Refrain

Numéro 9! L’homme riche veut grimper tout seul
Les quartiers pauvres ont besoin de ressources pour briller
Dix ! Et que deviennent les sans-abris?
Les endroits où ils dorment sont pire que des cloaques
Onze ! Je dois dire que le monde n’est pas encore au point
Les tables doivent tourner, les différends doivent être réglés
Douze ! Babylone doit fondre, le bien triompher du mal,
Ce qui est juste doit vivre.

26 novembre 2010

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

24 novembre 2010

The Specials A.K.A. – Racist Friend

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

Si tu as un ami raciste
C’est le moment, c’est le moment de mettre un terme à cette amitié
Que ce soit ta soeur
Que ce soit ton frère
Que ce soit ta cousine, ton oncle ou ton partenaire
Si tu as un ami raciste
C’est le moment, c’est le moment de mettre un terme à cette amitié
Que ce soit ton meilleur ami
Ou n’importe qui
Est-ce que c’est ton mari, ton père ou ta mère?
Alors dis-leur de changer d’opinion
Sinon ils vont devoir changer d’amis
C’est le moment, c’est le moment de mettre un terme à cette amitié
Alors si tu connais un raciste qui pense qu’il est ton ami,
C’est le moment, c’est le moment de mettre un terme à cette amitié
Tu dis que tu es mon ami?
Alors c’est le moment de te décider, ne joue pas la comédie
Que ce soit ta soeur
Que ce soit ton frère
Que ce soit ta cousine ou ton oncle ou ton partenaire
Alors si tu es raciste
Notre amitié doit finir
Et si tes amis sont raciste ne fais pas semblant d’être mon ami
Alors si tu as un ami raciste
C’est le moment, c’est le moment de mettre un terme à cette amitié

22 novembre 2010

L’AGRIF, un arsenal juridique « contre le racisme » au service… du racisme et du fascisme

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

Trouvé par terre dans une rue d’Arras, le bulletin  «La Griffe», trimestriel édité par l’AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et Chrétienne).

Qui est derrière l’AGRIF?

L’AGRIF a été fondée en 1984 par Bernard Antony, un ancien du Front National, de tendance catholique traditionnaliste, dont le fief se trouve dans le Tarn (81). Il est actuellement toujours président de l’association. Bernard Antony a «pris ses distances» avec le FN depuis 2006,  et offre son soutien  à Carl Lang du Parti de la France. Mais l’échiquier politique de l’extrême-droite étant en perpétuelle recomposition, il semblerait que Bernard Antony lorgne actuellement vers la Ligue du Sud

Que fait l’AGRIF?

Pour faire bref : elle fait des poursuites en justice, c’est sa grande spécialité. L’AGRIF intente des procès à tous ceux dont elle estime qu’ils portent préjudice au catholicisme, aux chrétiens et aux « bonnes mœurs ». Pour ce faire, elle bénéficie d’un réseau d’avocats, dont Wallerand de Saint-Just qui est aussi l’avocat du FN et de Brigitte Bardot, et vice-présient du FN. L’AGRIF est très souvent déboutée lors de ses procès, mais elle a notamment obtenu, par exemple, la condamnation de Hard Rock Magazine pour «délit de provocation à la haine à l’égard de la communauté chrétienne et appel à la haine antifrançaise».

On trouvera un résumé assez complet sur l’AGRIF ici (thank you Wikipédia!)

Mais alors l’AGRIF n’a pas l’air très dangereuse! Elle semble mener un combat d’arrière-garde de tendance ″catho-tradi″…

Ce n’est pas si simple. C’est l’AGRIF qui est à l’origine de l’expression «racisme anti-blancs». Cette expression est présente dans ses textes fondateurs, elle date d’il y a plus de 25 ans. Pour faire bonne figure,  l’AGRIF prétend également combattre toutes les autres formes de racisme… Pendant longtemps, ça n’a pas fait mouche, car il était évident que la lutte contre le « racisme anti-blanc » et le « racisme anti-chrétien » n’était qu’un prétexte pour introduire des valeurs fascistes dans les procédures judiciaires, en créant de la jurisprudence.

Seulement voilà : l’AGRIF se trouve un nouveau souffle en adoptant une nouvelle stratégie. Habituée à intenter des procès de façon unilatérale, l’AGRIF semble désormais utiliser la défense des victimes comme prétexte à l’attaque, en exploitant au maximum les agressions à caractère raciste commises contre des personnes blanches : elle va trouver ces personnes et leur propose de les représenter au tribunal, comme cela a été le cas récemment à Perpignan (voir ce communiqué explicite sur le blog de Bernard Anthony).

On peut imaginer que ces personnes soient choquées par l’agression qu’elles ont subies, et qu’elles acceptent volontiers cette aide juridique tombée du ciel, sans réaliser qu’elles sont utilisées pour servir des intérêts qui les dépassent. On reconnait volontiers que ces personnes sont agressées parce qu’elles sont blanches, et donc qu’elles sont des victimes du racisme. Il serait stupide de le nier.

Alors comment critiquer l’AGRIF?

Il ne faut pas se tromper de débat : ce n’est pas « le racisme anti-blanc existe-t-il, oui ou non ? ». L’enjeu c’est de comprendre les mécanismes de ce racisme, de savoir quelle est sa place, et de le combattre, comme toutes les formes de racisme. Et aussi de poser les bonnes questions: le « racisme anti-blanc » est-il un racisme institutionnalisé? Un racisme d’état? En d’autres termes, y’a-t-il un préjudice contre des personnes  qui veulent trouver un travail, un logement, parce qu’elles sont blanches?  Demande-t-on à des personnes blanches, avec un nom qui sonne bien français, de prouver leur nationalité française avec d’autres papiers qu’une carte d’identité? La réalité a tranché : c’est non.

Le racisme que subissent les personnes issues de l’immigration, y compris celles qui n’ont jamais connu d’autres pays que la France, est par contre organique à l’état français et à l’impérialisme français. C’est un racisme institutionnalisé. Les statistiques sont là pour prouver que les discriminations à l’embauche sont une réalité, pour les personnes dont le nom ne sonne pas assez français.

Cela veut-il dire que certains actes racistes sont plus graves que d’autres?

Non ! Les agressions racistes, quelles que soient la couleur de peau, les origines, la culture de la personne agressée, sont toutes à condamner de manière inflexible. Il n’y a pas à établir de hiérarchie entre les agressions racistes.

Et ce n’est qu’après avoir clairement affirmé cela, que nous pouvons critiquer intelligemment le sale travail que fait l’AGRIF. Cette association veut nous faire croire que le racisme « anti-blanc », « anti-français » ou encore « anti-chrétien » (dans le cas de l’AGRIF, ces trois termes sont pratiquement interchangeables) est une tendance principale, alors que c’est une contradiction secondaire. Elle veut peindre l’image d’une France  « cernée par les barbares », et construire de toutes pièces une identité « blanche » qui irait naturellement de pair avec une culture « française » et « chrétienne ».

Donc où est le problème avec l’expression « racisme anti-blanc »?

C’est que l’AGRIF, qui a proposé ce terme pour la première fois il y a plus de 25 ans, s’invente une définition-type de la personne blanche, qui serait  par essence de « culture chrétienne » et dont l’identité serait « française », en mettant cette appartenance au dessus des multiples réalités vécues, et en niant la réalité des classes sociales.

D’autres personnes utilisent  l’expression « racisme anti-blanc » sans avoir les mêmes arrière-pensées que l’AGRIF. Mais  l’AGRIF en profite pour faire sa publicité : suite à l’agression à Perpignan mentionnée plus haut, le MRAP66 avait publié un communiqué où il était fait mention de « racisme anti-blanc », avec les guillemets. L’AGRIF a aussitôt saisi l’occasion pour s’exclamer : « le MRAP rejoint l’AGRIF ! », et «le MRAP, pour la première fois de son histoire, découvre l’existence du racisme anti-blanc avec 25 ans de retard sur l’AGRIF .» Bien entendu, le MRAP66 n’a jamais cherché à abonder dans le sens de l’AGRIF dans cette affaire. Mais sa réaction a été trop tardive aux yeux de l’AGRIF, qui exploite à fond la moindre faille, le moindre malaise chez les militants antiracistes qui hésitent à dénoncer des actes racistes visant des personnes blanches.

Quelle attitude adopter, alors?

Toutes les luttes contre une oppression sont récupérables par les fascistes, absolument toutes

Sauf si ces luttes contre une oppression deviennent une lutte contre toutes les oppressions.

C’est la seule façon de se prémunir contre la récupération et  la fascisation de valeurs progressistes.

Si nous ne faisons pas cela, notre tolérance à l’égard de certaines formes d’oppressions aura pour effet de monter nos faiblesses les unes contre les autres. Différentes formes de racisme s’opposeront l’une à l’autre, alors que toutes les formes de racisme devraient être combattues de façon identique. Les luttes contre le sexisme, contre le racisme, et contre le capitalisme qui jette tant de monde dans la misère, se retrouveront en compétition les unes avec les autres, alors qu’elles doivent être menées au coude à coude.

antiracisme, antisexisme et anticapitalisme sont des valeurs indissociables, si l’on est pour le progrès, et contre le fascisme!

21 novembre 2010

Tanya Stephens – Welcome to the Rebelution

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

Shhhhhhh!
Si tu lis les paroles de ma chanson,
Ou que tu écoutes la piste 1,
Tu es la preuve que la Rébolution a commencé,
Tu n’es pas une statistique,
Qu’on soit nombreux ou pas,
En fait pour changer tout ça on a besoin de toi
[…]
Reste les pieds sur terre et ne te perds pas dans des illusions,
Parce que c’est le problème, et je me penche sur les solutions.
Alors je vous le dit, la Rébolution est urgente,
Je me tiens devant vous, pas comme une reine, mais comme votre humble serviteur,
Les faux leaders réclament des trones sans construire des royaumes,
c’est comme le business de la musique à Kingston.
On doit se battre pour le futur, pour nos filles et pour nos fils,
Plutôt que de se battre entre frères pour des miettes de pain.
Les couteaux et les fusils ne nous dissuaderons pas,
Allez le dire sur la montagne, la Rebolution a commencé.
Vous pouvez la combattre, l’étouffer,
Ou saisir l’instant et vous en emparer,
Au lieu de vous diviser,
Pourquoi ne pas s’unir, mettre nos différences de côté
Ce serait plus facile.
Mais même si on a du mal à s’unir,
Le changement doit arriver.
Le changement doit arriver.
Par la paix ou par la violence,
Par la parole ou le silence,
Si tu es avec moi, alors bats-toi,
Et si tu n’es pas avec moi, bats-toi quand même,
Parce que quoi qu’il en soit,
Cela va t’affecter,
Le changement doit arriver
Le changement doit arriver.
[…]

18 novembre 2010

Pour le droit à l’avortement, samedi 20 novembre 13h à Lille

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

source :  Indymédia Lille

L’extrême droite de Dieu remet le couvert !

Ce samedi 20 Novembre 2010, l’association « SOS Tout petits » entend nous refaire le coup du rosaire public en plein centre ville devant l’église du parvis Saint Maurice et ce dans un seul but : remettre en cause le droit à l’avortement !

Sous un semblant de respectabilité familiale « bon enfant », se dissimule l’intégrisme religieux le plus intolérant et le plus hostile à toute idée de pouvoir vivre une sexualité propre à chacun-e. Leurs mots d’ordre : abrogation de la loi Veil, lutte contre l’euthanasie, mobilisation contre le PACS, lutte contre les « perversions sexuelles » (illes considèrent les homosexuel-les comme « des malades » qu’il faut soigner) et bien entendu défense de la « morale » publique (Amen !).

Xavier Dor, président de SOS tout petits a par ailleurs été condamné à plusieurs reprises pour délit d’entrave à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), sans jamais purger ses peines. Le but des anti-IVG est systématiquement de culpabiliser les femmes, de leur refuser la libre disposition de leur corps et de décider de leur vie à leur place.

Le droit à l’avortement et l’accès à la contraception : des droits conquis de haute lutte mais qui restent fragiles

Par delà les actions de ces groupes d’extrême droite marginaux, le droit à l’avortement est aujourd’hui attaqué de toutes parts. Parallèlement à la diminution drastique des subventions des plannings familiaux, nous assistons ces dix dernières années à la fermeture de nombreux centres pratiquant l’IVG1. La loi Bachelot, du 25 juin 2009, sous couvert d’économies, ne fait qu’aggraver cette situation en sabordant littéralement l’hôpital public et en premier lieu, les centres d’interruption volontaire de grossesse. La pénurie du personnel médical et paramédical ainsi que la disparition des structures de proximité aggravent considérablement l’inégalité d’accès aux moyens de contraception. Et pourtant, c’est plus de 5000 femmes qui, tous les ans en France, sont dors et déjà contraintes d’avorter à l’étranger.

Par ailleurs, le risque de voir l’avortement assimilé à un crime plane toujours. Ainsi, en février 2008, la cour de cassation reconnaissait le droit d’inscrire tout fœtus né sans vie à l’état civil : pour nous, il s’agit d’une menace importante sur le droit à l’avortement.

On ne veut plus de leçons de morale !

Dans notre société hétérosexiste, être mère est trop souvent présenté comme un passage obligé pour toute femme « qui se respecte ». L’avortement est donc, dans ce cadre, bien souvent considéré comme un acte « irresponsable » voir « coupable ». L’IVG est toujours pensée comme un mal honteux et traumatisant alors qu’il est un moyen de maîtrise de son corps et de sa sexualité. Mais les témoignages sont là : mauvais accueils, culpabilisation (par l’amplification artificielle des bruits par exemple), humiliations, encouragement à renoncer au désir d’avorter. Autant de pratiques plus ou moins insidieuses qui se dressent contre l’émancipation des femmes.

Plus que jamais il est nécessaire de lutter pour :

- Une meilleure information et un meilleur accès à la contraception et à l’IVG
- La défense d’un système de santé public, gratuit et accessible à tou-te-s
- Le droit pour chacun-e de disposer librement de son corps et de s’épanouir dans la sexualité qu’il ou elle choisit.

Rassemblement à 13h00, Parvis de l’Eglise Saint Maurice (à l’intersection avec la rue de Béthune) à Lille, M° Rihour. Ponctualité requise !

11 novembre 2010

Le CVA62 rejoint l’Action Antifasciste

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

C’est officiel, le CVA fait désormais partie de l’Action Antifasciste! Nous avons pris cette décision car l’organisation en réseau de groupes autonomes correspond à notre conception de l’antifascisme. C’est comme ça que nous construirons un front antifasciste, métissé et populaire.

Notre groupe rassemble des personnes de diverses tendances : communistes, anarchistes, libertaires, ne-sait-pas… Nous assumons cette diversité que nous considérons comme une richesse. Ce qui nous rassemble, c’est que :

– Nous sommes tous d’accord sur le fait que le fascisme est la conséquence du capitalisme en crise.

– Nous voulons combattre le fascisme au quotidien, de façon autonome, c’est à dire indépendamment des partis politiques de « gauche » : ceux-ci sont pris dans des logiques d’appareil et des échéances électorales totalement incompatibles avec l’antifascisme.

– Nous nous reconnaissons dans la lutte contre la « triple oppression » qui est à la base de l’Action Antifasciste : anti-racisme, anti-sexisme et anti-capitalisme.

– Enfin, nous sommes d’accord sur la nécessité d’affronter aussi les fascistes  sur le terrain des idées et de la culture. Les fascistes ne prennent pas seulement le pouvoir par les armes ou par les urnes. Ils ont gagné quand leurs idées et leurs valeurs deviennent dominantes dans la société. C’est pourquoi nous devons faire en sorte que nos idées, nos valeurs, deviennent culturellement hégémoniques!

5 novembre 2010

Yah! – Buraka Som Sistema feat. Petty

par Comité de Vigilance Antifasciste 62
3 novembre 2010

Des huitres pour Haïti : Antifas contre le Rotary!

par Comité de Vigilance Antifasciste 62

Dans son numéro de novembre, le magazine Arras Actualités, l’organe de communication principal de la mairie, relaie une information qui a attiré notre attention:

Le Rotary Club d’Arras organise avec l’association AIMA (Aide Internationale Médicale Arras), une dégustation  d’huitres pour financer l’achat d’un bloc opératoire mobile destiné aux victimes du séisme d’Haïti.

Cette invitation « déjeuner d’huitres » aura lieu « dans le cadre prestigieux des salons de l’Hôtel de Guînes » les 19 et 20 novembre, rapporte Arras Actualités. Le luxe et l’ostentation au service des populations en détresse? C’est une idée complètement obscène.

Les bourgeois vont pouvoir se baffrer en toute bonne conscience, puisque c’est pour la « bonne cause »!

Les actions de charité peuvent parfois  être salutaires pour les personnes qui en ont besoin. Dans un temps et un lieu précis, elles peuvent sauver des vies. Mais la charité ne fait que s’attaquer aux symptômes, et pas aux causes des malheurs qui frappent les populations. Dans le cas d’Haïti comme dans d’autres, ce n’est pas seulement la nature qui fait des morts et des blessés. Combien de victimes doivent leur malheur,

1 – en amont, au manque de planification (pour limiter les dégâts de ces catastrophes prévisibles) qui caractérise l’économie capitaliste, dont le seul moteur est le profit?
2 – en aval, au peu d’intérêt que représentent des populations non solvables et démunies de tout, vivant principalement dans des « pays pauvres »?

On se souvient qu’après le tsunami dans l’Océan Indien en 2004 , les hôtels de luxe ont repoussé plus vite que les logements pour la population locale. En Haïti, les ONG absorbent les trois-quarts de l’aide internationale, mais les gens vivent toujours dans des camps, et meurent toujours de choléra ou des suites de leurs blessures. Les seuls projets sûrs d’être mis en œuvre sont les projets « bancables », profitables.

Il est donc très cynique que ce soient des membres de la bourgeoisie, la classe dominante dans notre société capitaliste, qui prétendent aider les masses populaires en leur offrant des miettes de leur festin.

Le chirurgien arrageois qui a eu l’idée des huitres travaille pour la Générale de Santé (le premier groupe de cliniques privées en France). Les actionnaires bénéficient d’un retour sur investissement de 10%, c’est plus que les banques! C’est la Générale de Santé qui le paie quand il part en « mission humanitaire » en Haïti. Et le matériel chirurgical envoyé par son association vers Haïti est simplement du matériel obsolète de l’ancienne clinique Bon Secours, gérée par… la Générale de Santé.

On l’aura compris : ces initiatives, si elles profitent à quelques blessés en grand besoin de soins, permettront surtout à la Générale de Santé de s’offrir une image de Bon Samaritain, et à la bourgeoisie arrageoise de « se montrer » dans un diner caritatif.

Le fait que cette info soit relayée par Arras Actualités ne fait que montrer l’ineptie du « discours social » de la mairie. La majorité municipale se targue régulièrement d’être à l’écoute des habitants de condition modeste, et de vouloir améliorer le quotidien dans les quartiers populaires.

Mais dans la pratique, la mairie se fait l’écho d’initiatives qui redorent le blason de la bourgeoisie et qui sont une insulte à ceux qui connaissent la détresse et la misère.

Nous ne voulons pas la charité, mais la justice sociale!