Nous tenons à souligner la nature fasciste des meurtres de Toulouse et Montauban.
Comme les massacres en Norvège en juillet dernier, ces meurtres ne sont pas l’œuvre d’un « déséquilibré », ces actes ont été murement réfléchis et toute cette horreur est le résultat de la profonde crise morale qui accompagne la crise générale du capitalisme.
Pour nous, il est hors de question de « psychiatriser » de telles horreurs, peu importe que le meurtrier s’appelle Anders Breivik ou Mohamed Merah. Ces massacres témoignent de la montée du fascisme en France.
Nous avions d’abord cru à la piste des militaires néo-nazis de Montauban, et nous avions de bonnes raison de le faire, compte tenu de l’actualité récente dans le Grand Sud Ouest (voir ici et ici).
Nous nous sommes trompéEs car le meurtrier présumé, est un jeune français d’origine algérienne.
Cela ne change rien au fait que cet individu est un authentique fasciste. D’ailleurs il semblerait que Mohamed Merah était proche de Forsane Alizza, une organisation salafiste ultra-réactionnaire qu’on a vu récemment défiler aux côtés du Front National lors de manifestions pour interdire une certaine pièce de théâtre (lien).
Le caractère antisémite et génocidaire du massacre de l’école Ozar Hatorah à Toulouse est évident. Tuer des enfants parce qu’ils sont juifs, c’est un basculement dans la barbarie. Les victimes de l’école juive se nomment : Gabriel Sandler, 6 ans, Arieh Sandler, 3 ans, Myriam Monsonégo, 8 ans, et Jonathan Sandler, 30 ans.
Les militaires tués se nomment Abel Chennouf, 25 ans, Iman Ibn Ziaten, 30ans, et Mohamed Legouade, 23 ans. Ce dernier a le même prénom et le même age que le meurtrier présumé.
Loïc Liber, militaire français ayant grandi à la Guadeloupe, est à cette heure entre la vie et la mort.
Même si ces soldats étaient au service de l’impérialisme français, il faut souligner que les minorités nationales sont les premières victimes de ces massacres.
Nous nommons toutes ces personnes, car peu de médias s’en donnent la peine. Comme si le simple fait d’appartenir à une minorité gommait la nécessité d’être défini par un nom et un prénom.
Ce mépris des médias pour l’identité des victimes est lui aussi symptomatique de notre époque.
L’heure est à la division exacerbée au sein du peuple. Pour combattre ces divisions, les antifascistes sincères doivent condamner fermement toute forme de racisme et d’antisémitisme, et construire l’unité à la base.